Le langage écrit

La dyslexie concerne l’apprentissage de la lecture et se caractérise par des difficultés spécifiques d’apprentissage. Elle est observée dans le cadre d’une scolarité régulière et en l’absence de problèmes auditifs, visuels et intellectuels.

L’apprentissage du langage écrit nécessite l’acquisition de certains pré-requis tels que :

  • La notion d’espace : connaissance du vocabulaire spatial (devant, derrière, en-haut, en-bas, au milieu…), être capable de situer un objet et de se situer dans l’espace.
  • La notion de temps : connaissance du vocabulaire temporel (aujourd’hui, demain, hier…), utiliser le bon temps des verbes (passé, futur,…), remettre un histoire dans l’ordre, raconter ou résumer un film, un événement et être capable de se situer dans la journée, dans la semaine.
  • Le rythme
  • La prise de conscience des différents sons de la langue et la capacité de décomposer un mot en syllabes puis en sons.
  • La capacité de différencier des images ou des symboles proches visuellement (on-ou)
  • La capacité de différencier des mots proches auditivement (sou-chou)

Il faut donc veiller à ce que ces pré-requis soient présents en fin de maternelle car ceux-ci sont un bagage indispensable au bon déroulement de l’apprentissage du langage écrit.
Pour diagnostiquer une dyslexie, il faut attendre la deuxième primaire (vers sept ans) car certaines erreurs font partie du développement normal de l’enfant.

Voici des erreurs typiques qui lorsqu’elles sont persistantes et systématiques peuvent interpeller :

  • Des confusions de lettres visuellement proches : b-d-p-q, a-o…
  • Des confusions de lettres auditivement proches : f-v, t-d, k-g…
  • Des omissions de lettres ou syllabes : « pote » est lu pour « porte », « cholat » pour « chocolat »…
  • Des inversions de lettres ou syllabes au sein d’un mot « pormener » est lu pour « promener »,…
  • Des ajouts de lettres : « talbleau » est lu pour « tableau »…
  • Une lecture à haute voix souvent saccadée, lente et hésitante.
  • Une mauvaise compréhension de ce qui est lu.

La dysorthographie concerne l’apprentissage de l’écrit et est caractérisée par des difficultés spécifiques. Elle est fréquemment associée à une dyslexie. Tout comme pour la dyslexie, elle est constatée dans le cadre d’une scolarité régulière et en l’absence de problèmes auditifs, visuels et intellectuels.

A l’écrit, nous pouvons retrouver les mêmes erreurs typiques que pour la dyslexie. Mais nous observons également :

  • Des difficultés à séparer les mots dans une phrase (tous les mots sont collés).
  • Des difficultés à choisir la graphie correcte quand il en existe plusieurs comme par exemple « o-au-eau »
  • Des difficultés à comprendre les natures (nom, déterminant…) et fonctions (sujet, verbe, compléments…) des mots et groupes de mots.
  • Des difficultés à appliquer des règles d’accord (genre et nombre des adjectifs, des noms…)

Dossier à construire dans le cadre d’une demande de remboursement de séances logopédiques en langage écrit :

  • Une prescription pour un bilan logopédique effectuée par un médecin spécialiste (ORL, pédiatre…)
  • Un bilan logopédique
  • Une prescription pour les séances de logopédie effectuée par un spécialiste (ORL, pédiatre,…)
  • Un formulaire de demande d’intervention de la mutuelle (fourni par le logopède)

Lorsque ce dossier est complet, vous pouvez l’envoyer à la mutuelle en ayant fait une copie de tous les documents en cas de perte.
A partir de la date de votre envoi, comptez environ 3 semaines – un mois avant d’avoir une réponse.
Si votre demande est accordée, vous pouvez bénéficier de séances de logopédie pendant un an, renouvelable au terme pour une seconde année.
Sur les deux années accordées par la mutuelle, vous avez droit à 192 séances d’une heure. Si au terme de cet accord, vous n’avez pas atteint ce quota, les séances sont perdues.
C’est pourquoi, un suivi régulier est très important, d’autant plus pour la réussite de la rééducation.